Dieu est en retard

 

Dieu est en retard

Publisher’s presentation

Baby vit à Budapest, entre sa belle-mère, qu’elle déteste, et son mari, chef d’orchestre qui s'est inscrit au parti communiste pour s’attirer les faveurs de l’Etat tout-puissant. Sa soeur Anna, elle, vit à la campagne; son mari est notaire; elle a deux filles dont l’une, Ida, est boiteuse, quoique fort belle.

Malgré de multiples efforts pour survivre sous le nouveau régime, les deux familles, d’origine bourgeoise, sont peu à peu dépouillées et traquées. Ni la liaison de Baby avec un fonctionnaire de la police, ni le don au peuple de ses terres par le notaire n’empêcheront la mort de ce dernier, l’arrestation du fiancé d’Ida, la déportation du chef d’orchestre et des siens.

De ce roman, qui est toujours alerte, coloré, se dégage avec une vérité saisissante le caractère inexorable de l'Etat : la liberté qu’on tente de sauvegarder disparaît morceau par morceau, sans retour en arrière, sans rémission. Et les sentiments de chacun sont mis à nu avec une acuité sensible et pénétrante : nostalgie du passé, terreur du présent, et surtout impression de solitude, la solitude que crée la méfiance et qui empêche deux soeurs de se confier réciproquement leurs affres, car chaque famille, à voir l’autre faire sa cour au Parti, la croit sincèrement communiste et tous se traitent d'espions.

Pour la première fois un roman à l’intrigue fertile et pleine de rebondissements décrit la vie quotidienne derrière le "rideau de fer" d'une femme charmante et futile, à qui l’on n’imaginerait jamais que puisse être réservé pareil destin. L’impartialité et l’objectivité de l’auteur ne font que rendre son oeuvre plus poignante et plus humaine.

 
© Christine Arnothy